mardi, octobre 03, 2006

LA FAMILLE CURIE DE LA REVOLUTION FRANCAISE A AUJOURD'HUI

LA PRINCIPAUTE DE MONTBELIARD A LA REVOLUTION DE 1789.

Après l'entrée à Montbéliard de Bernard de SAINTES,le 10 àctobre 1793, la Principauté avait été rattachée à la France en 1796. Mais les bourgeois luthériens de Montbéliard ne manifestèrent que peu d'enthousiasme pour la Révolution. Dans leur majorité, ils acceptèrent assez passivement les transformations révolutionnaires. La Constitution de l'An III ne recueillit qu'une faible participation électorale. A Montbéliard, il n'y eut que 113 "oui", 1 "non" et 84% d'abstentions. Les Montbéliardais furent de mauvais contribuables et refusèrent la levée en masse de la Convention, ainsi que les tentatives de conscription du Directoire.

Si le Château de Montbéliard fut épargné, transformé en hôpital militaire, celui d'Etupes fut abandonné en1792; puis en 1793, le Conventionnel Bernard de SAINTES fit mettre en vente les meubles et les biens, et le Château fut enfin démoli en 1801.

Le politique religieuse de la Convention fut très mal reçue par les habitants du Pays, qui demeuraient fidèles au Protestantisme. Après avoir été supprimé et remplacé par celui de l'Etre Suprême, le culte chrétien dut être rétabli en 1795. Le Calendrier républicain fut rendu obligatoire; les régistres paroissiaux, saisis et remplacés par l'Etat-Civil.

LE VILLAGE D'ETUPES VERS 1800.

A quelques lieues de Montbéliard, Etupes fut à cette époque (et déjà, semble-t-il, depuis plus d'un siècle) la résidence des familles CURIE, descendant de Jean CURIE et de Henry CURIE, son fils.

Depuis 1796, au moment du rattachement de l'ancienne Principauté de Montbéliard à la France, Etupes faisait partie du canton d'Audincourt (l'un des quatre Cantons qui formèrent avec ceux de Montbéliard-ville, Clairegoutte et Dessandans, le septième District de Haute-Saône).

En 1794, la population d'Etupes comprenait 387 habitants. En 70 ans, depuis 1725, elle s'était accrue de près des trois-quarts; mais elle avait connu des fluctuations importantes, dûe à la présence de la nombreuse suite de valets et d'employés du Château, atteignant 572 habitants en 1792, pour retomber, deux ans plus tard, à 387 à la suite de l'émigration de ce personnel du Prince.

"Le paysage ondulé est réellement charmant lorsque l'étranger arrivé le soir à Etupes, se réveillait le lendemain, au soleil levant, en face de ces montagnes des Vosges déjà inondées de lumière, de ces prés encore noyés dans la rosée du mzatin, où étincelait la rivière...", écrivait en 1840 l'historien local Charles DUVERNOY.

LA PHYSIONOMIE DU VILLAGE D'ETUPES AUTOUR DE 1800.

Venant d'Exincourt, on suivait alors la "Grande-Rue" (ou "Grand Chemin") où se trouvaient, sur le côté gauche, le Château et la Tournelle, pavillon construit avant le Château par le Prince de Montbéliard; puis le presbytère d'Etupes; et sur le côté droit de la rue, la "Maison de Culture" de Pierre Chenot, ainsi que des maisons de chaque côté, jusqu'au "Café", ten par le "Joyeux Tonnelier Fleury". La "Grande-Rue" empruntait la "Rue de Fesches" où étaient, en particulier, le "Temple" et la "Maison des Bergers", propriété de la Commune.

Non loin, sur la route de Fesches, qui était encore le "Grand Chemin", se trouvait un emplacement du nom "La Terrière", lieu d'où l'on avait dû tirer de la terre.

En revenant au début de la "Grande-Rue", la "Rue des Prés", sur la gauche, traversée par le ruiseau, avait "l'Auberge Koelig", la "Maison Chenot", propriétaire de la tuilerie; et au bout, "le Coin Doriot" et de nombreux vergers. Prenant la seconde rue à droite, depuis la "Grande-Rue", on trouvait la "Rue du Moulin" qui ne comportait qu'une maison d'habitation avec moulin. Plus loin encore, une propriété, "la Ferme d'Etupes" qui appartenait aux Princes de Wurtemberg; et en face, "la Maison Erba", propriété de la famille PECHIN.

Au carrefour de la "Grande-Rue" et de la "Rue Dampierre", "la Fontaine des Oies" était prolongée par la "Rue des Vignes" (actuelle rue de la Libération). Et à l'angle du "Petit et Grand Faubourg", une maison de cultivateur appartenait à une autre des nombreuses familles PECHIN. Enfin, deux lieux-dits "les Bresses" et "En Bermont" comprenant de nombreux hectares de terrain, partagés en parcelles, cédées par la Commun par ascensement pour une période de trente ans renouvelables, et moyennant une somme annuelle de quelques francs de l'époque, payables au percepteur.

Nous retenons cette citation de Louis SAHLER, historien montéliardais, de 1909 : "Au cours de quelques promenades, il nous arrive fréquemment de voir le sol en son emplacement. Est-il étonnant que là, dominant la vaste plaine qui borde la chaine bleuâtre et sinueuse des Vosges, paysage aimable, toujours le même, nous pensons au passé et au présent".


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