mercredi, octobre 04, 2006

JEAN-DAVID CURIE (1774-1849), instituteur et percepteur.

Il fut mon ancêtre à la sixième génération. Il est né à Etupes, le 7 novembre 1774, et il fut baptisé au Temple du lieu le lendemain, en présence de Jean-Pierre PECHIN d'Etupes, représentant son fils mineur, Jean-David PECHIN, et de sa marraine, Franoise VIENOT-VURPILLOT.

En 1789,à la Révolution française, Jean-David CURIE n'avait que quinze ans. Son père, Pierre CURIE, tailleur à Etupes, était mort depuis cinq ans. Jean-David vivait alors avec sa mère Suzanne-Marie CUENOT, son frère Pierre, de trois ans son cadet, et ses deux soeurs, Marguerite de deux ans son aînée, et Suzanne-Marguerite qui n'avait que sept ans. Anne-Marie, l'aînée de la famille, déjà mariée depuis deux ans, devait habiter à Béthoncourt avec son mari, Jean-George BOURRAY.

Nous ignorons ce que fut l'adolescence de Jean-David CURIE, les études qu'il a poursuivies. Le fait qu'il ait été orphelin de père dès l'âge de dix ans, peut laisser penser que sa mère, devant assurer seule désormais l'entretien de ses trois tout jeunes enfants (douze, dix et deux ans) dût connaître des moments difficiles depuis la mort de son mari en 1784. Nous savons, néanmoins, par l'inventaire des biens de Pierre CURIE, que Jean-Pierre-Nicolas CURIE, laboureur à Etupes, le cousin-germain et le voisin immédiat de Pierre CURIE, avait été chargé par la justice de la "curatelle" des enfants. Suzanne-Marie CUENOT put-elle ainsi compter sur l'appui de la famille élargie, sans doute aussi de celle de son beau-frère, Jean-George CURIE, lui aussi tailleur à Etupes, qui lui avait vraisemblablement prêté le rez-de-chaussée de la maison qu'il possédait en commun avec son frère. Jean-George CURIE avait alors, lui-même, deux enfants, dont l'un, Jacques-Frédéric avait l'âge de Jean-David. Ces deux familles durent vivre assez proches l'une de l'autre, car bien plus tard, nous retrouverons les deux cousins germains, Jean-David et Jacques-Frédéric, comme témoins du mariage de Pierre-Abraham CURIE, le second fils de Jean-David CURIE.

Jean-David CURIE avait vingt deux ans quand la Principauté de Montbéliard fut rattachée à la France en 1796. En 1795, il a épousé Catherine GIGON de Roches-les-Blamont. Nous ne possédons pas son acte de mariage. De ce mariage, naquirent à Etupes trois enfants : Pierre CURIE, le 16 août 1796; Catherine CURIE, le 10 mars 1798 (qui devait décéder dans son jeune âge) et Pierre-Abraham CURIE, le 22 janvier 1800. Toutefois, sa femme devait décéder le 4 nOvembre 1804, quatre ans après la naissance de leur dernier enfant (qui sera mon arrière-arrière grand-père). Catherine GIGON devait avoir entre vingt huit et trente ans à sa mort. Si jeune, quelle fut la cause de son décès ?

Devenu veuf, Jean-David CURIE épousa en secondes noces en 1814, Marie METTETAL. Mais qu'était-il devenu de trente à trente neuf ans, entre 1804 et 1813 , pendant ces neuf années qui ont précédé son remariage ? Cette période fut précisément la grande époque napoléonienne. Particulièrement en 1809 et 1812, ce fut l'époque où le Premier Empire connut son apogée et Montbéliard la prospérité économique.

Pendant ce temps, Jean-David CURIE eut, semble-t-il, seul la charge de ses deux enfants Pierre et Pierre-Abraham: l'aîné ayant entre sept et seize ans, et le cadet entre quatre et treize ans! Quel métier exerçait-il alors ? Nous savons par l'aîné de ses petits-fils, Pierre-Henri CURIE, que jusqu'en 1810, il fut, lui aussi, instituteur à Etupes. Reçut-il, comme sa mère veuve, Suzanne-Marie CUENOT, le concours de ses frères et soeurs, Suzanne-Marguerite, Pierre, Marguerite et Anne-Marie, respectivement âgés entre vingt deux et trente et un ans, vingt sept et trente six ans, trente deux et quarante et un ans ?

Quand Jean-David CURIE épousa Marie METTETAL qui devait avoir alors entre trente cinq et trente sept ans, l'éducation de ses jeunes enfants de son premier mariage dût s'en trouver allégée. De son second mariage, il eut deux autres enfants: Marie CURIE (qui devait épouser plus tard un "Monsieur PERDRIGUET", receveur des douanes aux Rousses), et Catherine CURIE qui épousa un boulanger d'Etupes, "Monsieur COUTHAUD").

En 1810-1811, Jean-David CURIE (alors instituteur à Etupes et pas encore remarié) acheta en rente viagère au Sieur de VIDELAUZE la perception d'Etupes.Il fut donc percepteur d'Etupes et du Haut-Rhin, puis du Doubs jusqu'en 1829. Puis, en 1829-1830, il fut nommé percepteur du Chef-lieu de Canton d'abord à Mandeure, puis à Audincourt, où il demeura jusqu'en octobre 1847. Il fut alors remplacé par Monsieur MARTIN, chef d'escadron du 1er Cuirassier à Vesoul. Pendant cette période de 1830 à 1847, il eut pour "fondé de pouvoir" son fils Pierre-Abraham CURIE, qui était alors instituteur à Echenans.

Le 30 mars 1849, à trois heures du matin, Jean-David CURIE devait s'éteindre à Etupes à l'âge de soixante quatorze ans et quatre mois "en sa maison". Ses deux enfants, Pierre, alors âgé de cinquante deux ans, instituteur communal à Etupes, et Pierre-Abraham, âgé de quarante neuf ans, commis percepteur à Audincourt, furent les témoins de son décès à la Mairie d'Audincourt. Marie METTETAL, sa seconde épouse, devait mourir dix ans après son mari, en octobre 1859.

La longue existence de Jean-David CURIE s'est ainsi déroulée sous plusieurs régimes : de la Convention Nationale aux deux premières années de la Seconde République. Depuis son premier mariage, il avait connu le Directoire, le Consulat et le Premier Empire, puis la restauration des Bourbons et le règne de Louis-Philippe.

1 commentaire:

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