samedi, mai 13, 2006

NAZARIN, film de Luis BUNUEL (1959)

Résumé du scénario....

Trois grands moments dans l'action.

- A MEXICO. Au début de la révolution mexicaine à la fin du 19ème siècle. NAZARIN, un jeune prêtre ardent, vit dans un quartier misérable et sordide de Mexico parmi des familles en guenilles et des prostituées, une existence de renoncement, d'humilité et de charité. Il découvre la détresse d'une jeune femme BEATRIZ, séduite et délaissée par son amant, EL PINTO. Une nuit, il recueille dans sa chambre une prostituée, ANDARA, qui a blessé à mort, au couteau, sa cousine dans une rixe sauvage à propos de boutons de robe. Il la soigne chez lui quelques jours jusqu'au moment où, soupçonné d'avoir eu des rapports douteux avec cette femme (qui, elle-même, a été dénoncée à la police), NAZARIN doit quitter la ville sur les conseils prudents du vieux prêtre DON ANGEL. Pour écarter les soupçons, ANDARA met le feu à la maison.

- NAZARIN MENDIANT.Désormais, défroqué, NAZARIN erre de villages en villages. Pour se procurer quelque nourriture, il s'embauche sur un chantier; mais accusé de prendre la place d'un tre, il abandonne et poursuit son chemin après avoir provoqué une violente querelle entre le contremaître et des ouvriers du chantier. En traversant un autre village, il retrouve ANDARA et BEATRIZ, dont la petite nièce est mourante. Les deux femmes ont répandu le bruit que NAZARIN est un "saint", capable de faire un miracle. Scandalisé par la superstition des femmes du village, NAZARIN accepte seulement de prier pour l'enfant, qui guérit. Devant ces femmes en état d'hystérie, il s'enfuit encore; ais rattrapé par BEATRIZ et ANDARA, il doit se résoudre les accepter comme compagnes de route.

En chemin, NAZARIN découvre l'injustice dont l'Armée et l'Eglise se font les complices : un pauvre paysan qui avait oublié de saluer un colonel et un prêtre en difficulté de voiture, se voit humilié par ces représentants dee l' "ordre social". Plus loin, NAZARIN et ses compagnes traversent un village atteint par la peste; mais ses secours sont refusés. Inutile à tous, il reprend la route et arrive enfin dans un dernier village où il sera dénoncé et arrêté.

-NAZARIN PRISONNIER. Là, le nain UJO, personnage grotesque et émouvant, déclare son amour à ANDARA: "Tu es laide, tu es une fille publique, mais je te respecte et je t'estime". Sans succès, il poursuit la jeune femme de ses assiduités. BEATRIZ retrouve EL PINTO qui dénonce NAZARIN et ANDARA et les fait arrêter. Joints à un convoi de prisonniers, NAZARIN, ANDARA et BEATRIZ quittent le village, pendant qu' UJO, sur la place, les regarde tristement s'éloigner. Arrivé au village de BEATRIZ, EL PINTO persuade la mère de celle-ci que son ancienne maîtresse s'est éprise du prêtre. BEATRIZ s'évanouit et EL PINTO l'emmène, de nouveau, avec lui.

Pendant ce temps, dans son cachot, NAZARIN subit les outrages et les violences d'un prisonnier qui a juré sa perte. Un "bon larron" prend sa défense (mais avec une arrière-pensée intéressée) et lui déclare : "Tu n'as fait que le bien; et moi, je n'ai fait que le mal; mais au fond, ni l'un ni l'autre, on ne sert à grand'chose". Le lendemain, NAZARIN, parce qu'il est prêtre, est séparé du convoi. Il marche seul sur la route, gardé par un policier.

Partout, NAZARIN échoue. Sa vie a été inutile. Seule, une pauvre femme, marchande de fruits au bord du chemin, lui offre un ananas, que NAZARIN refuse d'abord; puis accepte en signe de solidarité humaine.

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